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Agence Thomas Josse

L’IMCAS 2019, AUJOURD’HUI, DEMAIN, HIER.

 

 

Nous sommes en Février, le célèbre congrès IMCAS 2019 est déjà derrière nous.

Toujours autant de découvertes et de perfectionnement pour atteindre l’ultime réjuvénation et même chez les plus jeunes patients !

Il s’agit pour moi de mon 3 ème IMCAS, 3 années à parcourir ce congrès, ce salon, ce palais des congrès, cette adresse physique qui existe le temps de quelques jours avant de disparaitre en laissant dans la tête des congressistes cette motivation si importante pour les praticiens venus du monde entier.

De retour chez soi, on fait le point, le tri, le ménage, on vire, on réarrange sa technique, on réaménage son cabinet pour placer tel ou tel appareil parfois douteux.

Il est toujours incroyable de ressentir cette excitation que nous avons avant un tel rassemblement, entre les rendez-vous à honorer, les rendez-vous à éviter, les sourires forcés, et les phrases politiquement correctes lancées à la volée.

Un congrès à un quelque chose de si particulier qu’il en fait un lieu de vie à part entière, un lieu où l’on vient sonder le pouls d’un univers.

Cette année nous avons constaté que la chirurgie esthétique explose chez les jeunes, la faute à qui ? Aux réseaux sociaux ? À une génération bercée par Nabila ? Ou génération canapé / Kardashian ?

Une chose est sûre, les patients n’ont jamais été aussi jeunes que l’aube mais ils ont l’âge d’un toujours. Cette génération née avec un portable greffé et baigné au selfie.

Dans un monde d’accélération constante et de saturation de la mémoire. Dérober le moment, le figer, le garder, le stocker et le revivre plus tard. Devant son écran, si on a le temps. Voilà venu le temps des selfies, et avec les problèmes d’estime de soi. Cette estime n’est pas qu’une affaire d’intimité, de soi à soi, surtout avec cette surexposition. Faudrait-il placer un filtre ou consulter ?

Une chose est sûre, le selfie est devenu le parfait alibi pour consulter «  Docteur ma bouche est de travers », « Docteur mon nez est petit », « Docteur mon teint part en roue libre ».

Et si ce face à face chaque matin avec le miroir n’était pas mieux qu’un face à face avec son image virtuelle ?

Nous pourrions même constater que l’on ne vieillit pas continûment, mais brutalement et par à-coups, d’où l’intérêt de consulter assez tôt et d’éviter les grandes transformations.

Sauf qu’il est primordial que le praticien reprenne les manettes de son métier, de son diagnostic jusqu’a imposer le protocole et ne plus se laisser faire par une patientèle avide de tape-à-oeil.

Le praticien doit être un jongleur, il doit savoir combiner les techniques sans en faire trop, mais juste rester dans le subtil, il doit savoir dire « non », laisser un visage s’exprimer. Il doit être au courant des tendances ; «  le teint dewy », reproduire la forme de bouche d’une célèbre blogueuse.

Il doit savoir associer le suivi, proposer une cosmétique médicale, gérer sa communication, et ses notes GOOGLE , assurer ses nombreuses formations. Finalement dans cet univers rien n’a jamais été aussi neuf.

Il y a 3000 ans, les Egyptiens et les Indiens pratiquaient des opérations de modification ou de reconstruction des lèvres, des oreilles et du nez. Aujourd’hui avec cette banalisation de l’acte esthétique comment peut-on encore parler de beauté quand les « normes » ne semblent plus être la priorité ?

Face à la multiplication des techniques et des appareils qui ont envahis le cabinet comment peut-on encore apporter une approche logique à la demande de plus en plus complexe d’un patient de plus en plus averti ?

De sa naissance, à aujourd’hui, la profession a pris un tournant majeur pour s’imprégner de son époque, et devrai offrir plus que jamais une approche « humaine » à l’heure de la robotisation.

Du côté de l’IMCAS 2019, la tendance n’était pas à la grande nouveauté mais plutôt à la stratégie, acquisitions de nouveaux produits, rachats entre labos, affinement de techniques, nouveaux réglages de paramètres, optimisation de protocoles et nouvelles associations d’actes.

Et si la vraie révolution se située sous la ceinture ? Sous un élan d’humanisme et d’intégrité la restauration vaginale et l’intimité de l’homme est désormais prise en charge en cabinet médical. Les injectables changent de zones, les lasers changent d’images pour offrir un vagin comme neuf et un pénis frémissant, comme en témoigne le DU DUMEG organisé à Creteil.

À m’écouter nous pourrions presque penser que nous sommes dans un mouvement altruiste, ou chaque praticien s’efforce d’offrir le meilleur à son patient dans le meilleur des mondes.

Mais, avons-nous éviter de justesse la métamorphose de l’homme ? La femme mérou, l’homme « Ken » et la fausse Barbie aux seins disproportionnés ?

Il est vraie que la métamorphose peut être séduisante, puisqu’elle est le principe de toute naissance et de toute renaissance, la métamorphose met corps et âme au diapason.

Elle traduit un désir en regard puis en geste. Elle convertit la fin en son contraire. Là où tout est fugace elle est seule éternelle, mais est-elle le but de l’intervention esthétique ?

Un médecin peut-il transformer un corps avec comme seul alibi le désir d’un patient déstabilisé émotionnellement ? Mais au fond quel est le rôle du praticien ?

Un point mérite mon attention, comment passer à coter des « visionnaires », ou plutôt des lanceurs d’alertes présents à l’IMCAS, comme le professionnel Jean Yves Coste de la société Michel Dyens.

Lors de ce congrès, nous parlions également du transhumanisme, nous n’y sommes pas mais il séduisant  de penser qu’il faut prendre le tournant et aller vers une médecine préventive et intégrer des nouveaux outils dans un arsenal déjà vaste. Comme par exemple la plateforme médicale spécialisée sur l’expertise et le diagnostic de la médecine anti-âge ( IPAAM ) disponible dans certains cabinets.

Le transhumanime peut faire rever certaines personnes, mais le transhumanisme n’est pas qu’une recherche technologique, c’est avant tout une utopie.

Comme toute utopie, elle se construit sur un rejet, une opposition à un paradigme l’ayant précédé. Le repoussoir des transhumanistes, c’est le XXe siècle décrit comme une période ayant imposé un ordre mortifère et endigué tout ce qui promettait d’émerger. Le transhumanisme suppose la malléabilité ontologique de l’être humain. 

Mais que devons-nous en penser ? Accueillir ce changement les bras ouverts jusqu’à bouleverser la conception de l’homme ? ou alors faire de la résistance en prônant notre pleine conscience ?

Changer l’être humain plutôt que changer le monde, résonne soudainement. Les pro transhumanisme pensent qu’il serait mieux d’améliorer l’humain par des moyens technoscientifiques dans une optique adaptative que d’améliorer nos conditions de vie sociales par des moyens politiques. Ce renversement marque une rupture importante avec la culture humaniste des Lumières, qui encourageait au contraire les êtres humains à conquérir leur autonomie sociale et politique.

J’aimerai conclure par un remerciement à toutes ces praticiens que j’ai croisées en un an. Jeunes ou vieux, hommes ou femmes, ils ont en commun cette présence, cette empathie et cet engagement de ceux qui ont choisi ce métier de passion. Un aplomb contagieux, fait de joie et de patiente, de maîtrise, de fierté et de même peut être de coeur. Sans oublier de féliciter l’IMCAS pour le niveau d’excellence de ses congrès !

Thomas Josse

Poursuivre l’aventure ; https://www.imcas.com/en

Contact communication ; agencethomasjosse@gmail.com