Catégories
Agence Thomas Josse

LE RÊVE D’UNE GÉNÉRATION, DEVENIR PHOTOGÉNIQUE !

La photogénie est pour certains une question d’ossature du visage, ombre portée, grain de peau, capacité à accrocher la lumière.  Pour d’autres une bonne harmonie avec soi-même, quelque chose de très spontané qui n’a rien à voir avec la beauté. Et pour le commun des mortels la définition est plus simple ; Être beau en photo ! Pourquoi la photogénie échappe à la définition ?

Car si chacun « voit » ce que c’est, personne ne sait à quoi elle correspond. À des qualités naturelles du visage ? À celles de l’image ? À un savoir-faire du modèle, du photographe ? Ou  à une bonne estime de soi ?

Si la photogénie résiste à l’analyse, c’est parce qu’il y a confusion des registres : « Dire que l’on n’en est pas pourvu signifie ne pas être satisfait de son image. Ce qui est différent d’être satisfait de soi, et différent d’être satisfait de sa beauté.

À l’heure des réseaux sociaux, la question de l’image prend une place considérable dès lors que seul ce qui est visible existe.

Or, dans le visible, le visage – la photogénie ne parle que de lui – a un statut particulier, car il est expressif, contrairement à toute autre partie du corps.

Il ne saurait se laisser enfermer dans une forme, il déborde d’expressions. Il révèle l’être, il n’est pas une image.

Comment faire pour améliorer sa photogénie ? Une demande qui peut sembler banale et futile, mais qui, dans une société hypernarcissique, où l’on n’existe plus qu’à travers son image, se révèle cruciale.

Nous avons tous, à un moment donné, connu ce sentiment d’étrangeté face à notre image arrêtée, beaucoup d’entre nous expliquent ce malaise en prétextant un déficit de photogénie. Moins douloureux qu’une malformation, plus anodin qu’une disgrâce, une sorte de petit défaut de naissance qui justifie notre réticence à nous faire photographier.

Cet arrêt sur visage délivre une vérité qui nous prend au dépourvu, car elle donne à voir de nous quelque chose de figé, quelque chose de faux, quelque chose d’« autre ». Comme l’autre c’est nous, nous comprenons mieux la perplexité dans laquelle nous plonge « ce décalage entre l’image que nous avons de nous en notre for intérieur (souvent plus jeune) et celle de la photo.

Nous portons sur nous-même un regard sans complaisance, scrutons les moindres détails, traquons le plus petit défaut, débusquons la moindre disgrâce, et notre jugement sévère est sans appel.

Lumière, angle, pose… Le regard et la connaissance du professionnel agissent comme autant de révélateurs de soi. Certains photographes sont réputés pour faire sortir des aspects inconnus de la personne.

Pour que la magie opère, que la révélation soit positive, il faut qu’il y ait une bonne relation entre l’estime de soi de la personne photographiée et l’estime des autres, en l’occurrence du photographe.

Une forme de confiance dans le regard extérieur que le Photomaton, le smartphone, l’Instamatic ne peuvent pas établir. Parce qu’il y a photo et photo.

Bien sûr, il y a des visages plus ou moins faciles à photographier, mais  ça peut être le rôle de la médecine et de la chirurgie esthétique de voir et de composer avec les particularités de chacun pour en finalité arranger ça photogénie.

Un jour un praticien m’a raconté une consultation avec une patiente qui lui a décrit tout ce qu’elle n’aimait pas chez elle : son nez, ses kilos en trop, sa peau détendue sous le menton. Au début de la consultation, elle était crispée, nerveuse, faisait tout pour gâcher ce RDV, il a fallu plus d’une heure pour qu’elle se détende.

Le temps est un facteur essentiel pour obtenir un bon résultat, pourrait-on faire un parallèle vers la réalisation d’un bon portrait ?

Après une intervention il est important pour le patient de se regarder dans le miroir pour faire connaissance avec son visage, en étudiant ses expressions, en se parlant à soi-même, comme s’il jouait son propre rôle. L’expression serait-elle la clé d’une photogénie améliorée ?

Acceptez l’idée qu’il existe un écart entre ce que l’on voit et ce que l’on donne à voir, et que cette altérité existe pour tout le monde. Comprendre que l’autre ne voit pas la même chose que soi, et surtout pas les détails qui nous désespèrent.

Laissez votre regard parler, il est le point sensible de la photogénie : privé de la parole, vous n’avez que lui pour exprimer votre désir. Lâcher vos émotions pour bien impressionner la pellicule.

La photogénie, n’étant pas rationnelle, à condition d’accepter de s’abandonner. Lâchez prise et captez ce moment fugace où votre lumière intérieure rejoint celle qui éclaire, où l’imprévisible et l’émouvant émaneront de votre regard et de votre peau.

Il m’apparait maintenant évidemment qu’au travers des yeux de l’autre nous cherchons à capter son âme plus que son image.

 

Contact communication ; agencethomasjosse@gmail.com

Photo ; Walker_blanco / leonardocorredor

 

 

 

 

Une réponse sur « LE RÊVE D’UNE GÉNÉRATION, DEVENIR PHOTOGÉNIQUE ! »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *