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Agence Thomas Josse

POURQUOI LE PATIENT GARDE SECRET SON INTERVENTION ESTHÉTIQUE ?

« Miroir, miroir…. » Les secrets de beauté ont toujours existé, alors peut-on reprocher à une patiente de ne pas révéler son jardin secret ?   

En France les patientes sont peu nombreuses à révéler qu’elles passent chez un praticien pour conserver ou retrouver une certaine beauté. Pourquoi conserver le secret ? Et finalement peut-on leur en vouloir ?

Pour les comprendre, je vais d’abord m’intéresser à la définition du secret en lui même avant d’essayer de comprendre qu’est ce qui anime les patientes à partager ce secret intimement lié à la « French Aesthetic Touch » …

Le secret engendre le mystère, qui est lui-même source de curiosité et entraîne instinctivement un désir d’exploration et d’enquête. En fait, le secret fait partie intégrante de la nature humaine. Il renferme probablement la véritable essence de chaque individu.

Un secret appelle un secret. Il suffit qu’on vous en confie un pour qu’immédiatement il se mette en résonance avec l’un des vôtres qui, à son tour, vous rappelle une histoire, ancienne, et voilà que tout un monde, enfoui, secret, se met à s’animer.

Il est même intéressant de constater que les personnes détentrices de secrets tendent à s’attirer mutuellement, non pour partager ce qu’elles savent, mais parce qu’elles ont besoin de se trouver en compagnie de personnes dans le même état d’esprit. Souvent ces personnes sont irrésistiblement séduites par l’art et donc la beauté – qui est le secret d’un secret.

Il faut être au moins deux pour avoir ou pour garder un secret. Cela nous mettrait sur une première piste ; S’il faut être deux minimum, alors le secret existe que lorsque le praticien partage le secret de l’intervention, ce pacte ne sera pas rompu de son côté puisque le secret médical lui interdit de le révéler.

Le mystère de la beauté est lui-même un secret. Et le fait de receler cette part de mystère, est, pour une femme comme pour un homme, une forme de perfection.

Quiconque a déjà pris une photo d’une femme ou d’une homme a déjà eu un frisson lorsqu’il retombe sur le cliché.  Ça vous force à voir tel moment d’une autre façon. Et parfois, souvent à cause d’un ratage que l’on n’a pas prévu, ( contre exposition, filtre, flou artistique…  ) quelque chose éclate et ça devient un moment magique. Une fois de plus, on ne contrôle pas complètement, pas à cent pour cent.

L’intervention quelle soit médicale ou chirurgicale est une question de maitrise du geste, au même titre que le photographe doit maitriser son appareil.  Mais aussi d’un « quelque chose » de non maitrisé par le praticien. D’une sorte d’abstraction pure, d’une affaire d’intuition, de règles, mais ces règles ne sont pas dans les livres.  Le geste du praticien peut donc emporter loin le patient, jusqu’à changer la façon dont il peut se voir.

Si la beauté est une question de mystère, nous pouvons nous poser alors cette question ;  pourquoi de nombreuse patientes demandent « la bouche pulpeuse d’une starlette d’un soir » au lieu de demander « la bouche » la plus mystérieuse, celle de la Joconde par exemple ? Celle que de nombreux artistes cherchent à imiter….

Il est triste de constater que a plupart du temps, on passe devant des beautés, mais aucune ne vous arrête. La beauté commerciale en est le plus parfait exemple. Moi, j’aime les beautés qui font réagir, celle qui donne le frisson, celle que l’on aime photographier et plonger dans le regard de celle ou de celui qui nous regarde, et de toutes les choses qu’elle ou qu’il à dire au reste du monde.

Il est amusant de constater que plus une beauté vous en dit, moins vous en savez. Et moins vous en savez, plus vous éprouvez le besoin de garder le secret.

La beauté est secrète par nature. Tant il est vrai que la vision fugace d’une bouche, peut faire plus d’effet que la nudité la plus osée ! Et si la beauté était une danse perpétuelle entre voyeurisme et exhibition ? Voir ce qui est caché, tout en sachant que le fait même de voir cache l’objet de notre regard, de notre désir…

Nous pouvons laisser la conclusion à René Magritte, ce surréaliste Belge qui nous dit ; « Quelque chose se cache derrière ce que nous voyons ; nous cherchons toujours à voir ce qui est caché par ce que nous voyons ».

Contact communication ; agencethomasjosse@gmail.com

Thomas Josse

Crédit photo ; dovneon

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